LES POISSONS DE NOS EAUX

Les poissons de nos eaux

Les carnassiers :
Le brochet



Le brochet est fusiforme et couvert de fines écailles, avec des différences selon son milieu de vie. Les flancs et le dos sont généralement verdâtres ou jaunâtres. Sa taille varie de 50 à 120 cm et son poids entre 2 et 10 kg, cependant des individus de plus de 150 cm et de plus de 20 kg existent mais sont assez rares (ce sont généralement des femelles). Il a des yeux noirs, entourés d'or et immobiles au-dessus de la tête avec un champ visuel de 70°. La nageoire dorsale constitue pour ce poisson un véritable propulseur supplémentaire. Il a une gueule longue, aplatie, et dotée de 700 dents pointues et crochues, capables de repousser.
Adulte Il affectionne les rivières à courant lent, les bras morts, les fleuves, les étangs et les lacs,les jeunes sujets préfèrent les courants rapide ou ils trouvent leur nourriture. Il défend son territoire contre toute intrusion. Exemple d'habitat le lac d'Aguelmame Aziza, Aguelmame Sidi Ali à Khénifra au Maroc, ce poisson est introduit par les colons français au début du XXe siècle.

Malheureusement, à certains endroits dans le monde, le brochet est menacé d'extinction par le changement de son biotope : par la pollution, par la pêche abusive, par le manque de précipitation, et plus sûrement encore par la destruction systématique de ses lieux de reproduction (zones et prairies inondables) par le bétonnage des berges et le mitage des zones inondables. Au Canada par exemple la situation de cette espèce n'est pas préoccupante dans la quasi totalité de sa distribution.
Bien qu'espèce exclusivement d'eaux douces, le brochet se pêche aussi dans les eaux salées de la mer Baltique. En effet, la forme particulière de cette mer, son très étroit accès à l'océan Atlantique, ses forts apports en eau douce fluviale et la faiblesse du marnage observable, font qu'une couche d'eau douce de plusieurs mètres surnage à l'eau salée. Les brochets vivent donc dans cette couche d'eau, et font des intrusions fréquentes dans la couche salée pour se gaver, notamment de harengs. Leur taux de grossissement annuel et leur taille maximale (plus de 2 mètres !) deviennent extraordinaires.
La période de frai se produit de février à avril (eau entre 5 et 12 °C). La femelle pond environ entre 15 000 et 20 000 œufs par kilogramme de son poids (entre 3 000 et 600 000 œufs). Les œufs sont déposés dans les herbiers situés près des berges. Une grosse femelle est accompagnée d'un ou deux mâles plus petits. Aucun nid n'est construit. Les œufs ambre clair de 2,5 à 3,0 mm de diamètre sont éparpillés au hasard et se fixent à la végétation. Sa croissance est rapide 30 cm à la fin de sa première année, 50 cm à la fin de sa seconde, puis 10 cm par an jusqu'à 100 cm, en cas de croissance normale. Le brochet utilise 17 % de ce qu'il mange en créant directement du muscle. Ainsi s'il ingurgite un gardon de 100 g, il fabriquera 17 g de muscle.



Le sandre

Nom Latin : Sander lucioperca et non Stizostedion lucioperca (ancienne appellation)

Diminutifs : aucun à ma connaissance. Même si les premiers temps il a pu être nommé "brochet-perche", c'est de l'histoire ancienne. J'ai connu un vieux pêcheur aux engins qui l'appelait avec mépris "crocodile du Danube" :
Les juvéniles sont appelés "sandrillons".
Taille maxi : 1m15/1m20 environ (en France), pour un poids de 12/15 kg. Un sandre de 1m est considéré comme un très gros spécimen.
La taille moyenne : Elle se situe généralement entre 40 et 70 cm pour un poids de 800 gr à 2kg500/3kg. La taille moyenne des captures varie beaucoup d'un plan d'eau à l'autre, en fonction de la pyramide des âges : dans certains plans d'eau on prend beaucoup de petits, dans d'autre les prises sont plus rares mais de plus grande taille.
Signes disctinctifs : corps, allongé, deux nageoires dorsales, la première étant épineuse et tachetée de noir. Ecailles très rugueuses, flanc argentés pigmentés de noir, dos foncé présentant des marbrures verticales plus ou moins marquées. Forte dendition, notamment plusieurs paires de crocs. Yeux globuleux, noirs ou vitreux selon l'éclairage.
Le sandre possède une très bonne vision crépusculaire, et adopte volontier des moeurs nocturne, notamment dans les eaux très claires. C'est un chasseur méthodique et très efficace, beaucoup plus précis que le brochet dans ces attaques.Reproduction : Le sandre possède une caractéristique commune avec le black bass : le mâle construit un nid sur lequel il attire une ou plusieurs femelles qui viennent y faire féconder leurs oeufs. Dés la ponte achevée la femelle disparaît et va se refaire une santé en s'alimentant copieusement. Le mâle, lui, monte la garde sur le nid et repousse les "envahisseurs" : autres poissons, écrevisses, etc. qui tentent de dévorer les oeufs. De plus, il ventile la ponte avec sa large nageoire caudale pour en éliminer les dépots vaseux et éviter le colmatage.

Bref, c'est un géniteur attentionné, du moins jusqu'à l'éclosion de la ponte, ce qui, en plus de la forte fécondité propre à tous les percidés, garantit bien souvent un fort taux de réussite. Mais il y a un hic, et de taille : pendant toute la durée de l'incubation, quand le mâle "charbonnier" (ainsi nommé car à cette période il prend une teinte noirâtre) protège son nid, il est d'une très grande agressivité, et attaque tout ce qui s'approche du nid. Il est alors une proie très facile pour les pêcheurs peu scrupuleux, les fameux "viandards", qui n'hésitent pas à piller les zones de frayère, profitant du vide juridique qui ne protège pas cette espèce pendant sa frai. La parade est pourtant simple : il suffirait de mettre en réserve temporaire, de février à juin, les zones de frayère les plus connues, pour éviter le pillage et permettre un bon recrutement.


La perche



La perche est un nageur peu rapide mais endurant. Son corps relativement haut favorise son agilité. Sa vue est trés développée et sa bouche comporte de nombreuses dents sur les maxillaires et le palais. Pous sa déffence, la Perche a des nageoires dorsales pourvues de rayons épineux. La Perche à de petites écailles trés rugueuses. Son dos gris foncé à verdâtre coiffe des flancs plus clairs marqués de 6 à 9 bandes sombres. Ses nageoires pelviennes, anale et caudale sont rouges. Dans sa nage, la nageoire dorsale est dressée.
La Perche est une espèce eurasienne avec une trés vaste répartition dans l'hémisphère nord. Elle est parfaitement adaptée aux changements saisonniers des climats tempérés. Elle apprécie une eau aux environs de 25°C. Autochtone dans le nord de la France, la Perche s'est implantée dans le sud et l'ouest de la France en utilisant les canaux.
Ce Percidé fréquente les eaux à courant modéré ainsi que les eaux stagnantes des étangs et des lacs. Les fonds offrants des abris tels que des souches ou rochers, lui conviennent parfaitement, non sans oublier quelques herbiers.


La Perche se nourrit de vers, de crustacés, de larves d'insectes mais c'est aussi un prédateur. Son activité alimentaire est plutôt diurne avec une pointe d'appétit à l'aube et au crépuscule. C'est généralement en été que cette activité alimentaire est la plus élevée. Jeune, la perche chasse en groupe, cachée dans les plantes aquatiques. La première victime sera le petit poisson sur laquelle elle fondra par derrière en mordant la queue. En grandissant, sa bouche devient d'une belle taille qui lui permet de prendre sans mal des petits poissons, y comprit des petites perches.

La maturité sexuelle intervient plus tôt chez le mâle (1 an) que chez la femelle (2 ans). La température est un facteur déterminant. Le développement des ovocytes est favorisé dans les eaux inférieures à 10°C et demande plusieurs mois à des températures inférieures. La ponte intervient au printemps dans des eaux fraiches (12°C), voir même plus froides dans les lacs.
L'incubation dure environ 15 jours dans unes eaux à 13°C. Outre le brochet qui est son prédateur, le Gardon lui aime bien venir chaparder les oeufs déposés en ruban daans les herbes. En prenant un gros spécimen (1 kg c'est déjà une belle prise), il y a de bonnes chances d'en trouver un autre trés prés. Les perches vivent en groupe d'âge. Au fur et à mesure, ces groupes deviennent moins importants au point de faire dire que les plus grosses vivent en solitaire !
En été on la trouve prés du bord, dans des herbiers ou dissimulée prés de bois imergés. L'hiver cherchez la plutot dans les grandes profondeurs.


Le silure glane


Le silure habite généralement dans des eaux profondes et calmes , il ne bouge pas beaucoup et s'alimente surtout la nuit , ses repas sont faits de gros poissons "blancs " mais aussi de rats et de grenouilles (plus rarement). Contrairement au brochet , il ne tue principalement que pour manger.Il peut , néanmoins ,devenir méchant par certaines méthodes de pêche (clonck) et adopter une attitude agressive.

C'est un très gros poisson , sans écailles , sa peau est verte -brune , très glissante , son ventre est assez clair jaune ou blanc , il il existe aussi certain spécimen albinos (jaune , jaune-orangé). Sa tête est massive et plate avec une bouche très grosse , pourvue de lignes de dents petites et nombreuse . Six barbillons , deux de chaque cotés de la gueule et deux autres plus grands situés sous les yeux , assez petits , lui font ressembler à son frère le "Chat". Le silure utilise ses barbillons pour leurer ses proies , il leurs donne des mouvements semblables à ceux des vers et attire ses proies afin de les dévorer. Son système auditif est très performant , l'animal est capable de sentir une écrevisse à 10 mètres.Les nageoires au nombre de quatre , une en dessous derrière le ventre , une sur le dessus , munie d'un aiguillon et une de chaque coté également munie d'un dard.Ses nageoires lui servent aussi à capturer ses proies , il crée un tourbillon à l'aide de celle ci ceci a pour but de désorienter sa victime , qu'il n'aura plus qu' a aspirer avec son énorme gueule qui peut avaler en une seule fois 10 à 30 litres d'eau .

Les silures fraient à la fin du printemps , c'est pendant cette période que l'on peut les apercevoir en surface dans de gros remous. La femelles pondra jusqu'à 10 000 à 30 000 oeufs (par kg de l'animal) qui seront protégés par le mâle.L'incubation dure environ 3 ou 4 jours . L'hiver suivant les petits peuvent déjà mesurés environ 15 cm.




Les poissons blanc

La carpe


A l'origine, la carpe sauvage est le premier poisson qui a été élevé en pisciculture. C'est d'elle que découlent les variétés d'aujourd'hui. Si la carpe commune garde son corps couvert d'écailles, la carpe "miroir" compte quelques écailles sur le dos et la carpe dite "cuir" en est dépourvue. Son corps est allongé et haut. Elle est généralement brune sur le dos, dorée sur les flancs et jaune pâle sur l'abdomen. Ses écailles de bonnes tailles sont au nombre de 33 à 40 le long de la ligne latérale. La bouche de la carpe est munie de 4 barbillons.

Elle apprécie particulièrement des eaux dans la température se situe entre 27 et 32°C. La Carpe est omnivore et certaines études vont même jusqu'à lui prêter une forte tendance carnivore. Quoi qu'il en soit, sa nourriture est très variée et principalement orientée vers celle la plus facile à obtenir dans son cadre de vie.

La Carpe commune, recouverte d'écailles, est plus grosse que la sauvage et surtout d'une croissance plus rapide. Sa croissance est favorisée dans des eaux tièdes : 1 an = 14,7cm - 2 ans = 26,2cm - 3 ans = 33cm - 4 ans = 40,8cm
Il existe une très grande variété génétique entre carpes asiatiques, européennes et d'élevage. Les 2 variétés de carpes Cyprinus Carpio carpio les plus connues sont la Carpe miroir et la Carpe cuir.
Ces Carpes s'obtiennent par sélection génétique mais ces Carpes s'hybrident sans problème avec la Carpe commune. La carpe miroir compte généralement qu'une rangée d'écailles sur le haut du dos ou le long de la ligne latérale tandis que la carpe cuir n'en compte pratiquement pas si ce n'est que quelques unes prés de la queue ou des nageoires.
Certains carpistes qualifient de carpe cuir, celle qui en est totalement dépourvue. Le Carassin découle aussi de la carpe sauvage (voir fiche carassin).
D'une force extraordinaire, la carpe est devenue l'objet d'une passion dévorante pour des pêcheurs qui outre le fait d'avoir des qualités de patience égales à la méfiance de la carpe, sont devenus de vrais techniciens.
La carpe se reproduit à la fin du printemps, parfois de façon bruyante tant les mâles se montrent impatients de vouloir fertiliser les oeufs. Les carpes sont de croissance rapide et peuvent prendre une à trois livres pas an. Elles se nourrissent en groupe, en fouissant avec beaucoup d'énergie les fonds. Larves, nymphes, mollusques, débris végétaux et animaux figurent au menu de la carpe.


La tanche


La tanche est naturellement présente dans toutes les eaux d'Europe, de l'ouest de l'Asie. On la trouve aussi en Australie et en Amérique du nord, car elle a été introduite par l'homme. La tanche est appréciée à la fois pour sa chair et pour la beauté de sa pêche. Elle fut introduite dans les lacs pyrénéens.


La tanche est un gros poisson de 30 cm de long pour un poids de 100 g environ (Taille: de 20 à 65 cm. Poids : 0,4 à 3,5 kg jusqu'à 5 kg). Bien acclimatée dans les étangs et les lacs. La tête est trapue, avec un museau arrondi, le corps est massif, le dos est légèrement bombé. Elle porte 2 petits barbillons visibles sur la mâchoire supérieure ; toutes les nageoires présentent des bords arrondis, mais elles sont très puissantes, chez les mâles les nageoires pelviennes et anales (grosse nageoire ventrale) plus longues ont un deuxième rayon plus épais et celles-ci sont en forme de pelle. Chez les femelles les pelviennes n'atteignent pas l'orifice uro-génital. Le corps est trapu, le dos vert-brun, les flancs plus clairs ont des reflets cuivrés, le ventre est blanc-jaune. Des petits barbillons sont disposés de chaque côté de la bouche, qui est très petite par rapport au poisson, celle-ci est bordée de grosses lèvres. Les écailles, profondément incrustées dans l'épiderme, sont petites, même très petites. Tout le poisson est recouvert de mucus qui a des vertus cicatrisantes. Les yeux de ce poisson ont les iris orange, parfois rouge. Sa couleur verte foncée sur le dos s'éclaircit et fini par devenir vert-olive avec des reflets jaune-bronze sur les flancs, et le ventre est de couleur jaune-vert. Ses couleurs sont plus pâles ou plus foncées selon le lieu de vie. Les caractéristiques de ce poisson le rendent unique en son genre, il est difficile de confondre ce poisson avec un autre.


Le gardon

Le Gardon est présent partout en Eutope centrale et occidentale. Ainsi vous ne le trouverez pas ern Espagne et en Italie, sauf quelques rares cas d'introductions récentes.


Le Gardon a une préférence pour les eaux stagnentes des lacs et des étangs, ainsi que pour les cours d'eau à courants lents.

En hivers, il utilise les abris des eaux profondes.
Grégaires, les jeunes Gardons vivent en groupes le jour. Les adultes eux, vivent plus au large.
Leur activité est principalement à l'aube et au crépuscule.
La reproduction intervient dans une eau aux environs de 20°C, peu profonde.
Il se nourrit surtout sur le fond contrairement au rotengle avec qui on peut le confondre. Il apprécie les algues , les mollusques, les larves d'insectes et vers de vase mais devient végétarien en vieillissant. Certains gros gardons peuvent devenir cannibales. Au moment du frai, le gardon mâle arbore sur la tête des "boutons de noces". Au crépuscule et pendant la nuit le gardon s'alimente prés du bord. A l'aube on le trouve parfois en surface.


Le rotengle

Le Rotengle est présent dans toute l'Europe, sauf en Espagne, en Ecasse et dans le Nord de la Scandinavie. Bien qu'autochtone en France, il est peu présent dans le Sud-Est et pratiquement absent en Corse.
On le trouve surtout dans les eaux dormantes, dans des étangs bordés d'arbres, dans les rivières trés lentes. Pour prospérer, les rotengles doivent disposer d'une eau riche en nourriture (insectes, crustacés,escragots aquatiques). Il peut aussi ingérer des algue et autres plantes aquatiques. Ses deux rangées de dents pharyngiennes sout un atout pour bien broyer sa nourriture. Nageant parfois en banc au ras de la surface (en été), le rotengle doit être approché avec précaution. Son activité diurne est importante en été et dépend étritement de la température.

La maturité sexuelle qui intervient vers 3 ans et la ponte fractionnée, intervient de Mai à Juillet dans une eau tiède (environ 20°C). Il est possible d'apercevoir les oeufs de couleur rougeâtres sur les bordures herbeuses peu profondes. Le Rotengle est un poisson rustique, résistant aux poluutions et aux températures élevées.


La breme


La Brême commune est de la même famille que la carpe, celle des cyprinidés. Son corps très haut et peu large lui permet de se faufiler parmi les herbes. Avec sa petite bouche aux lèvres épaisses orientées vers le bas, la brême peut trouver sa nourriture sur le fond. Les jeunes brême (plaquette) sont d'une couleur argentée tandis qu'adulte leur robe devient selon les fonds, couleur bronze ou vert olive foncé.

Bien que très ressemblante, la brême bordelière est d'une autre espèce. Elle fréquente les rivières lentes, les canaux, les étangs avec des eaux colorées. Son habitat est identique à celui de la brême commune. Les hybridations entre commune et bordelière sont très courantes, et il est alors très difficile d'identifier de quel poisson il s'agit. La brême bordelière a des écailles plus grandes et moins nombreuses. Elle a 44 à 48 écailles sur sa ligne latérale (51 à 60 pour la commune) et des yeux plus gros que sa presque jumelle..


L' ablette


L'ablette est présente partout en Europe à l'exception de la Finlande et de la Norvège, et au sud de l'Espagne, du Portugal et de l'Italie centrale.
Ce petit poisson aime les rivières lentes et les eaux dormantes et se déplace en nombre. A noter que sa présence indique une eau de bonne qualité.

Vers l'âge de trois ans, l'ablette commence à se reproduire. Les mâles se reconnaissent à leurs boutons nuptiaux. La période de frai se déroule d'avril à juin lorsque la température de l'eau est à environ 15°C.La femelle dépose de 5.000 à 7.000 oeufs, en plusieurs fois, sur un fond de graviers ou de plantes aquatiques près des berges.
Omnivore, l'Ablette se nourrit en rivière, principalement de larves d'insectes aquatiques et aériens dérivants sur l'eau.
A noter des hybridations possibles avec le Chevesne, le Gardon, le Rotengle et la Brème.


La bouviere  "espece protéger"


La bouvière possède un corps haut. Son dos est gris-vert avec des flancs clairs avec des reflets argentés. Au moment de la reproduction, le mâle se transforme. Sa poitrine et son ventre deviennent rose, voir rouge vif avec une bande latérale bleu-vert.
L'implantation de ce poisson, est conditionné par la présence de certains mollusques. En effet la reproduction de la Bouvière repose sur leur présence. Quand la ponte va intervenir, le mâle prend en charge un territoire sur lequel se trouvent plusieurs moules. Le moment venu, il accompagne la femelle jusqu'à l'une d'elles.

Dotée d'un ovipositeur de plusieurs mm, la femelle déposera 40 ovocytes qui seront ensuite fécondés par le mâle.
De moule en moule la femelle et son mâle se livreront au même cérémonial. L'éclosion aura lieue après une quinzaine de jours.
La bouvière se nourrit de phytoplancton, de plantes aquatiques et de petits vers.
La Bouvière devient rare du fait de la raréfaction de la moule dont elle se sert pour pondre.

Il convient donc de la protéger.




Le chevesne



Surtout présent dans la SARRE. C'est un poisson de 25 cm (200 g) à 50 cm (2 kg) mais pouvant atteindre des tailles supérieures (de 50 cm à 80 cm)pour un poids de 3 à 5,5 kg, de tel poisson peut déjà avoir plus de 15 ans d'âge. C'est aussi un poisson très méfiant, donc difficile à capturer. Le corps allongé et épais, fuselé, de section presque ronde est recouvert de grandes écailles argentées bordées de noir. La tête, large, porte une gueule aux lèvres épaisses indiquant son mode d'alimentation. Les nageoires pelviennes et la nageoire anale sont rouges. Sa coloration varie selon le milieu dans lequel il vit. Il a un odorat très développé.Le chevesne vit en bancs, mais les individus âgés deviennent souvent solitaires. La période de reproduction s'étend d'avril à juin selon la température de l'eau (>15°C), elle a lieu parmi les pierres et la végétation des eaux lentes. Les oeufs (de 60 000 à 200 000 par femelle) incubent 6 à 8 jours accrochés aux pierres et aux plantes. La maturité est atteinte à l'âge de 3 ans chez les mâles et de 4 ans chez les femelles. Il y a des hybridations possibles avec la vandoise, voir l'ablette. La croissance des alevins est assez rapide

Perche soleil  "nuisible"



Avec son dos élevé et son ventre arrondi, la Perche-soleil se caractérise aussi par sa petite bouche oblique et ses joues sans écailles. Sa nageoire dorsale longue comprend des rayons épineux. Ses couleurs trés vives la distingue des autres poissons. A dominantes bleu et vert sur le dos, les flancs sont jaunes orangé. L'extrémité de l'opercule présente, chez les mâles, une tache rouge,La Perche-Soleil est originaire d'Amérique du nord. Introduite en Europe vers 1880, elle s'est étendue excepté en Espagne. En Italie, Seul le Nord du pays semble lui convenir.








Les salmonidés



La truite arc-en-ciel

Originaire de l'Amérique du nord, la truite Arc en Ciel est la truite dont on maitrise le mieux la reproduction, elle est combative et à croissance rapide, c'est aussi celle qu'on retrouve le plus souvent chez le poissonnier !

La truite arc-en-ciel a un corps fusiforme. Sa tête est relativement petite, sa bouche est peu fendue, le maxillaire ne dépassant pas le bord extérieur de l'oeil.
Le corps présente sur les flancs une bande irisée caractéristique. Les nageoires dorsale et anale présentent des ponctuations noires absentes chez la truite commune. La coloration générale du corps est très variable suivant les types de milieux et l'état physiologique.
Très combative, l'arc-en-ciel a un solide appétit et se nourrit aussi bien au fond qu'en surface.



La truite fario
La truite fario est un poisson de la famille des salmonidés. D'une longueur moyenne allant de 25 à 140 cm, elle possède un corps élancé, fusiforme parfaitement adapté à une nage rapide. La truite fario comme tous les salmonidés à la particularité de posséder une nageoire adipeuse (située entre la nageoire dorsale et caudale). Sa tête possède un museau pointu et une bouche possédant des petites dents.


l existe plusieurs souches génétiques bien différentes, dont la souche atlantique et la souche méditerranéenne. La souche atlantique est géographiquement répartie de l'Europe du nord à la côte ouest de la France (y compris tous les affluents de la Seine, de la Loire, ...), et est généralement de couleur jaunâtre avec de nombreux points colorés. La souche méditerranéenne se répartie sur le pourtour du bassin méditerranéen (y compris tous les affluents du Rhône, de la Saône, ...) et est généralement beaucoup plus sombre et sans points colorés. On relève également une souche corse : Salmo trutta macrostigma.

La truite fario peut se reproduire à partir de deux ou trois ans. Elle se reproduit de novembre à janvier dans une eau entre 5 et 12°C. Dès que les truites ont rejoint leur zone de frayère, les femelles pondent 1 500 à 4 000 œufs par kilo de leur poids. Le mâle dépose sa semence, et la femelle recouvre les œufs de gravier pour les protéger. Les truites quittent alors rapidement la frayère.


La durée d'incubation peut varier en fonction de la température, elle est environ de 400 degrés jours. A la naissance l'alevin reste sous les graviers pour se protéger, il se nourrit de ses réserves vitellines pendant 4 à 6 semaines. Puis l'alevin sort des graviers, et tente se nourrir seul. Ses chances de survie sont assez faibles puisque environ 800 ovocytes donneront un couple géniteur. Les raisons sont le cannibalisme que les truites pratiquent quand elles n'ont pas suffisamment de nourriture en mangeant les oeufs et les alevins mais aussi le manque de nourriture des alevins une fois éclos. Leur population est donc en régression.




L ombre commun


L'ombre commun est probablement originaire du Danube. Il y a quelques millions d'années, ce poisson qui a des origines très anciennes s'est bien acclimaté dans le Rhin, le Rhône et le Doubs. C'était le seul représentant en France de la famille des thymallidés jusqu'a la fin du 19ème siècle où l'on a introduit.


L'ombre commun est un poisson de 35 cm de long pour un poids de 500 g environ (Taille: 25 cm à 50 cm jusqu'a 60 très rarement. Poids : 400 g à 1 kg jusqu'à 1,7 kg.) qui est proche des salmonidés. Le corps est fusiforme et comprimé latéralement. Ce poisson est recouvert d'écailles de grande taille qui couvrent son corps fuselé. La tête est conique et la bouche se trouve un peu sous la tête. Elle est petite et pointue et comporte des lèvres dures. L'œil qui est assez grand et de couleur dorée nous montre que c'est un chasseur d'insectes. On remarque une nageoire dorsale assez haute et très longue, d'une vingtaine de rayons, de couleur rose à mauve qui lui a valu son surnom de "porte-étendard" et une beaucoup plus petite, adipeuse qui se trouve plus en arrière. La caudale fourchue porte un pédoncule assez fin. La couleur de l'ombre commun varie en fonction de l'âge du sujet et de la région où il se trouve. Les couleurs les plus courantes sont : gris argent pour le corps, vert bleu pour le dos, rose mauve pour les nageoires. Il peut aussi y avoir des petits points noirs sur l'avant du corps, à proximité de la tête. A la saison des amours le mâle arbore une robe majestueuse d'une couleur vive, d'or-bleue violacée pour le corps et


Saumon de fontaine



Poisson originaire d'Amérique du nord (importé en 1884), il est bien établi maintenant dans de nombreuses régions d'Europe mais reste peu abondant encore dans les milieux naturels. Il s'agit essentiellement d'une espèce de pisciculture ; sa longévité est de 3 à 5 ans et la maturité des géniteurs est donc précoce. Il se reproduit sur des zones de graviers, dans des eaux vives. La ponte a lieu entre octobre et janvier. Le saumon de fontaine se nourrit surtout d'invertébrés, mais aussi de poissons pour les adultes de grande taille.

Son élevage en pisciculture est difficile car l'espèce est exigeante et très sensible aux pollutions ; elle demande des eaux de très bonne qualité, froides, limpides, courantes. Cependant il est intéressant à produire car sa chair fine au goût délicat est appréciée.
Les techniques de son élevage sont celles traditionnellement utilisées pour la truite arc-en-ciel : reproduction contrôlée, alimentation artificielle ...